🎑 Marine Le Pen Chasse À Courre
Enbaisse dans les sondages face à Marine Le Pen qui s'annonce comme son adversaire du second tour, Emmanuel Macron tient son premier meeting de la présidentielle samedi 2 avril.
WillySchraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, veut faire barrage à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon qui, selon lui, sont trop proches des courants "animalistes". Il se positionne donc pour Emmanuel Macron dès le premier tour. Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, veut faire barrage à Marine Le Pen et
Lachasse à courre. 9 octobre 2009. NdR : éditorial de l’hebomadaire Marianne du 10 au 16 octobre 2009. Avec nos remerciements à Marianne pour cette avant-première du 9 octobre 2009. . . Il faut se souvenir. Cette année-là , 2005, n’est tout de même pas si lointaine. Il faut se souvenir de l’accueil enthousiaste fait à ce livre.
MarineLe Pen “n’est pas un dictateur” La candidate du Rassemblement national précise pour sa part dans son programme que ses mesures “n’ont pas pour finalité
LEtat n'arrive déja pas à contrôler des cités à 15-20km des centre-ville et vous pensez qu'on peut interdire plus d'1 million de chasseurs de pratiquer?
Tousles patriotes devraient se rassembler derrière Marine Le Pen pour faire barrage à ce régime détestable. les électeurs en ont marre de cette chasse à courre permanente. Quand on
PROPOSITIONDE REFORME - Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon ont tous les deux exprimé leur intention d'interdire la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires. Ils mettent en avant un
LOffice National des Forêts (ONF) assigne trois personnes prises au hasard parmi la foule des manifestants contre la chasse à courre. Il s’agit d’un procès civil par lequel l’institution chargée de gérer les forêts nationales entend faire payer à ces gens le fait que les chasseurs n’ont pas remplis leur objectif quantitatif d’animaux tués la saison dernière.
MarcEtienne Lansade, maire de Cogolin (Var), est une rareté au Front national (FN) : il est apprécié par toutes les générations de la famille Le Pen, du grand-père à la petite-fille.
8T6d. Après Eric Zemmour, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, et Jean Lassalle, Marine Le Pen a accepté de répondre à nos questions. Ministère de la Ruralité, rapport entre les pro » et les anti chasse, message à l’attention des chasseurs s’agissant de leur investissement en politique et petite pique à l’encontre de Willy Schraen, la candidate du Rassemblement National a tenté de nous expliquer son rapport à la chasse et ce qu’elle envisagerait de mettre en place si elle était élue! Vous pouvez soit suivre l’interview en cliquant sur la vidéo ou en lisant sa retranscription en dessous! Bonne lecture. Baudouin de Saint Leger Marine Le Pen, êtes-vous déjà allée à la chasse, que connaissez-vous de cet univers ? Marine Le Pen Je n’ai jamais chassé mais j’avoue avoir autour de moi beaucoup de gens qui chassent et en premier lieu mon garde du corps qui m’en parle à peu près tous les jours ainsi qu’un certain nombre de nos adhérents, de nos responsables et de certains de mes amis qui ont eu l’occasion de m’exposer et de me parler longuement de leur passion de la chasse. J’avais d’ailleurs eu jeune un livre qui m’avait beaucoup marqué. C’est un livre qu’un prof de Français nous avait fait lire qui s’appelait le Roman de Miraut, chien de chasse, qui était déchirant. C’est là que l’on peut concevoir la passion que cela représente, pas seulement la chasse en elle-même. On sent bien qu’il y a autour de la chasse en même temps les côtés tradition, fraternité et amitié, qui lient les gens qui participent à la chasse. Ils ont l’amour de la nature, l’amour du plein air et un vrai intérêt pour la préservation de la faune, les forêts. BSL Les chasseurs depuis près de cinq ans sont attaqués. Pour autant, pour vous jouent-ils un rôle d’acteur de la biodiversité ? MLP Oui, bien sûr, je pense que ce sont des acteurs centraux de nos espaces naturels, c’est une évidence et cela ne date pas d’aujourd’hui, c’est assez ancien. Je crois d’ailleurs que ce sont les chasseurs qui sont à l’origine de la Ligue de Protection des Oiseaux. On sait très bien que si les chasseurs n’étaient pas là , il y’aurait toute une partie des espaces naturels qui seraient inaccessibles au public. C’est d’ailleurs toute la problématique du partage des usages. Dans les forêts domaniales, l’ONCFS était financé au départ par les chasseurs. C’est d’ailleurs assez cohérent parce que la réalité c’est que cette tradition de la chasse ne peut perdurer que si un équilibre de la biodiversité est maintenu. Si cet équilibre n’est pas maintenu, les chasses peuvent alors disparaître. Soit parce qu’il y a trop d’animaux et que cela génère toute une série de dégâts, soit parce qu’il n’y en a plus assez, et ce sont les chasseurs qui en réalité sont en fait les victimes de cette raréfaction. Je pense d’ailleurs que ce sont de très bons connaisseurs. Ils ont un intérêt, même personnel à ce qu’il y ait un maintien de cet écosystème sans lequel leur passion ne peut pas exister et perdurer. On le voit d’ailleurs pour les forêts, même pour la vènerie. Sur leur longue histoire, les veneurs ont eu un rôle dans le maintien des domaines de forêt nationaux. Mais encore une fois, je pense qu’il faut que tout cela se sache. Mon objectif c’est de ne pas mettre face à face des comportements qui sont radicaux des deux côtés, radicaux anti-chasse d’un côté, radicaux pro chasse de l’autre. Ce qu’il faut c’est se mettre autour de la table, discuter, trouver les éléments les plus modérés pour réussir à protéger cette tradition, éviter les abus car cela peut arriver qu’il y ait des abus dans les comportements, les agissements qui ont lieu, et en même temps permettre aux autres usagers des forêts de pouvoir exercer leurs hobbies, de profiter aussi de ces espaces sans être en risque. BSL Yannick Jadot a dit il y a trois mois que si demain il était élu il interdirait la chasse le week-end, le mercredi et pendant les vacances scolaires, qu’elle est votre réaction ? MLP Si on fait cela on interdit à des centaines de milliers de personnes de pouvoir chasser. Il y a énormément de chasseurs qui travaillent. La seule possibilité qu’ont certains, c’est de chasser pendant les vacances. En revanche, il faut vraiment que l’on se mette autour de la table pour trouver des règles, peut-être au plus près, autour des départements et du préfet pour permettre à tous les usagers des forêts domaniales notamment de pouvoir exercer leur passion sans se gêner les uns les autres. Pourquoi pas dans tel endroit le samedi matin, la chasse et le samedi après-midi pour les promeneurs ou vice versa, on peut trouver des solutions. Il faut arrêter de penser que c’est tout ou rien. On peut parfaitement trouver les moyens pour que les familles puissent aller dans les forêts sans s’inquiéter d’avoir vu tel ou tel panneau et en même temps que les chasseurs puissent chasser sans avoir cette inquiétude. D’ailleurs, c’est aussi une inquiétude pour les chasseurs de se dire, on est là mais nous ne savons pas qui est en train de se balader dans les forêts. BSL En fait, en France, nous avons 80% de la forêt qui est privée, 20% où ce sont des forêts domaniales et aujourd’hui c’est déjà le cas, dans le sens où dans les forêts domaniales, on ne chasse pas le week-end. C’est uniquement en semaine et des jours bien précis. Le problème, c’est qu’aujourd’hui en interdisant la chasse le week-end, le mercredi, on va interdire à des gens de chasser qui sont eux-mêmes chez eux et nous avons ce problème aujourd’hui d’avoir une vraie confrontation. Les gens ont le droit de se balader, et d’autres ont envie de chasser. MLP Il y a une distanciation, une perte de connaissance d’une grande partie des français avec la ruralité, la chasse et ses règles. Il faut tenter de rapprocher les points de vue. Il faut mettre un terme à cette crispation qui existe et qui se fait au détriment de tout le monde. BSL Les chasseurs de l’Aude ont manifesté ce week-end contre la suspension des tirs du pigeon au mois de mars pendant la période des semis. Comment fait-on pour recoller les morceaux avec les chasseurs, les agriculteurs et des associations anti chasse dogmatiques ? MLP Je pense qu’il faut aller au plus près pour l’ensemble de ces problématiques, au niveau départemental, il faut que tout cela se fasse autour du préfet. Il faut qu’un certain nombre de personnes comprennent que la préservation de l’écosystème est fondamentale et que la non régulation d’un certain nombre d’espèces peut avoir des conséquences. C’est ce que j’ai essayé de dire à Yanick Jadot quand je l’ai vu. Tout cela a des conséquences qui peuvent être extrêmement lourdes sur l’activité des agriculteurs. Ce n’est pas complètement anodin au moment où l’on parle de risque de famine mondiale où le débat sur la souveraineté alimentaire se pose. Préserver le travail de nos agriculteurs, éviter qu’une surpopulation de sangliers ou de chevreuils fassent des dégâts qui sont considérables. C’est évidemment important. C’est aussi important dans le maintien de nos écosystèmes naturels. S’il n’y avait pas de chasseurs il n y’aurait plus de baie de la Somme par exemple. Il y a un certain nombre d’endroits où les chasses ont été interdites. Comme les chasses sont interdites, les chemins ne sont pas entretenus, même les promeneurs ne peuvent pas en profiter. Le mieux c’est d’être au plus près, soit départementale, soit les bassins, et permettre aux différents acteurs de l’usage de la nature de vivre ensemble. Je veux créer un Ministère de la Ruralité, ce sera aussi son rôle, un grand ministère de la ruralité dont le rôle sera aussi d’avoir cette conversation permanente entre les uns et les autres pour éviter lorsque la conversation a lieu que ce soit sur des problématiques éruptives et où chacun se braque dans son coin. BSL Dans ce ministère de la ruralité, vous regroupez la chasse et quoi d’autres ? MLP Je regroupe notamment la grande politique d’aménagement du territoire de démétropolisation que je veux mettre en œuvre. Vous savez je pense qu’il y a un grand déséquilibre dans les métropoles et la ruralité, c’est donc un ministère qui a vocation à réfléchir à la vie de la ruralité dans son ensemble. C’est donc l’agriculture, la chasse et tout cet ensemble d’aménagement du territoire, le retour des entreprises dans certains endroits, le retour de certaines sorties d’autoroutes, etc.. BSL En 2017, Emmanuel Macron avait dit aux chasseurs qu’il ne toucherait pas aux chasses traditionnelles. Il avait fait pas mal de promesses aux chasseurs pour qu’ensuite son premier ministre nomme Nicolas Hulot et Barbara Pompili qui ont été des ministres très anti-chasse. Cela vous inspire quoi ce en même temps ». Demain si vous êtes élue qui mettrez-vous à ce ministère ? MLP Je peux avoir des idées mais en loccurrence, c’est le Premier Ministre que je désignerai qui établira son gouvernement. Quant à Emmanuel Macron qui est toujours soumis à l’Union Européenne. Beaucoup de personnes font des promesses à des chasseurs comme si l’Union Européenne n’avait pas son mot à dire et cela dépasse la problématique de la chasse. C’est la problématique de la souveraineté nationale. Jusqu’à quel point avons-nous la capacité de décider pour nous même d’un certain nombre de choses qui relève d’un pays. Moi, ce que je voudrais, c’est que les chasseurs comprennent, d’ailleurs ils le savent très bien ils étaient 2,2 millions il y a encore cinquante ans. Ils sont moins d’un million aujourd’hui qu’ils réagissent parfois comme s’ils étaient assiégés par des urbains qui n’envisageaient qu’une chose, c’est de gêner leur activité. C’est sûr qu’il y a des liens qui se sont distendus entre la population française et la chasse. Les liens se sont distendus entre une partie des français et la ruralité. C’est cela aussi le rôle de ce ministère, c’est de recréer ce lien et d’expliquer à chacun quel est son rôle. Je pense d’ailleurs que les chasseurs devraient s’investir plus dans la vie politique, conseillers municipaux, associations locales. Il faut que chacun puisse comprendre l’utilité de la présence des chasseurs. En termes de régulation des populations d’animaux, s’il n’y a pas de chasseurs, on devra embaucher des fonctionnaires que l’on va payer pour faire le travail des chasseurs. Je ne suis pas certain que ce soit fondamentalement utile d’interdire la chasse pour utiliser des fonctionnaires payés par le contribuable et qui n’en peuvent déjà plus. Je ne vous cache pas que je regrette que le Président de la Fédération Nationale des Chasseurs se positionne toujours politiquement, un petit peu comme un lobbyiste et qui vient dire tel président a beaucoup fait pour la chasse, ce n’est pas son rôle je crois. Des chasseurs il y en a de tout vote. Politiser l’ensemble des chasseurs par l’intermédiaire de certaines prises de position qui manquent à mon avis de neutralité ce n’est pas non plus une bonne chose. Il faut que cela reste respectueux de l’ensemble des opinions et des positions des uns et des autres et d’essayer de se départir de ce qui est excessif car on ne répond pas à des excès par des excès. Il y a incontestablement des excès contre des associations de protection animale dont certaines font œuvre de violence, d’agressions. Il faut éviter la radicalité des deux côtés. BSL Nous avons aujourd’hui des cabanes qui sont justement incendiées en forêt, des boucheries, des piscicultures ou des élevages qui sont vandalisés. Est-ce que si vous êtes élue demain vous condamnerez ceux qui viennent entraver le droit de chasser ? MLP Personne n’est condamné en France, c’est pour cela que je suis candidate à la Présidentielle. Il y a des multiples délits dont les auteurs ne sont jamais condamnés. Là les textes sont contraventionnels, de mémoire, de cinquième catégorie. Il n’en demeure pas moins que le droit pénal applique des peines en proportion des dommages qui sont causés. Les dommages à la propriété doivent être poursuivis et sanctionnés. Je souhaite sur le plan pénal la modification de l’opportunité des poursuites dans l’égalité des poursuites. Avec moi, à partir du moment où on a des faits constatés, des auteurs on poursuivra. Moi je n’aime pas du tout cet état d’esprit de justicier. Je participe à un projet pour améliorer la condition animale mais je pense qu’il faut que cela se fasse au travers de la loi. Les actions de pseudo justiciers, je suis en désaccord avec ça. Evidemment, c’est encore pire lorsque l’on s’attaque à des boucheries ou des choses comme cela, avec des actes de très grande violence, c’est inadmissible. BSL Vous avez dit à plusieurs reprises depuis un an que vous étiez contre la chasse à courre. Lorsque Yannick Jadot vous a posé la question il y a quelques jours, vous ne lui avez pas répondu. Alors l’interdirez-vous ou non ? MLP J’ai déjà répondu sur ce sujet en disant que je n’ai pas le goût de la chasse à courre. Cette poursuite et la mort de l’animal, ce n’est pas mon goût mais comme je ne suis pas un dictateur, je n’ai pas vocation à interdire tout ce qui me déplaît. Je sais très bien que c’est une chasse ancestrale mais je n’envisage pas de la prohiber, elle a ses adeptes, ses usages, c’est une tradition française, elle ne nuit pas à la conservation des espèces sauvages mais la vènerie est aussi victime de certains de ses propres abus. Je pense qu’un certain nombre de comportements qui ont détourné les français et ont fait que beaucoup de français, sont désormais choqués par des comportements qui ne sont pas non plus sanctionnés. Il y a eu un effondrement de l’image de la vènerie. Si cette éthique cynégétique ne se remet pas en place et n’est pas à nouveau respecté, cela entraînera à terme la disparition de la chasse à courre. C’est à eux de faire cet effort-là de responsabilisation, de sanction en termes d’obtention des attestations de meute, de durcir les exigences. Les images comme celle d’un chevreuil abattu dans un village, ce sont des choses qui choquent énormément les gens.
Climat Marine Le Pen s'engage pour la protection de l'environnement 000124 Marine Le Pen se met au vert. Au moment où l'Assemblée nationale commence à examiner le projet de loi visant à intégrer la protection de l'environnement dans la Constitution, la présidente du Rassemblement National RN vient de présenter un contre-projet de référendum avec pas moins de quinze questions sur l'écologie. Il faudrait s'armer de patience dans l'isoloir pour répondre une à une à ces quinze questions aux formulations quelque peu orientées. Parmi elles, on retrouve "Souhaitez-vous suspendre tout projet de construction d'éoliennes ou de grandes surfaces ?" ou encore "Souhaitez-vous que la France continue d'investir dans le nucléaire ?". Cette écologie promue par le Rassemblement National est anti libre-échange mais aussi protectionniste avec notamment une taxation sur les produits importés. Elle exalte le terroir, l'enracinement, la tradition et le mythe de la douce France. "L'écologie n'est pas une science à la triste figure, considérons que l'écologie est aussi une science de la joie de vivre, de la beauté des choses et du bonheur d'être Français en étant bien sur son territoire, bien dans son environnement et bien parmi les siens", a estimé Marine Le Pen. La présidente du Rassemblement National a pris soin de ménager le monde agricole et rural car il constitue pour elle un vivier d'électeurs à ne surtout pas froisser. Son projet ne s'intéresse donc pas à la question des pesticides, des modes d'élevages ou encore de la chasse à courre. L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL Info
Marine Le Pen clôt sa campagne présidentielle à Perpignan ce jeudi 7 avril. Une ville conquise par Louis Aliot en 2020, l’une des dernières grandes victoires du Rassemblement national, en passe de se qualifier pour le second tour. Entretien. Publié le 8 avril 2022 à 7h00 Mis à jour le 7 avril 2022 à 22h03 Le maire de Perpignan, Louis Aliot, accueille Marine Le Pen pour son dernier meeting de campagne, jeudi 7 avril. Photo ©️ Raymond Roig/AFP Valeurs actuelles. À trois jours du premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen est en passe de se qualifier pour le second tour, selon les sondages. En quoi serait-elle mieux placée qu’en 2017 pour remporter l’élection ? Louis Aliot. La configuration n’est pas la même. Elle partait avec un certain nombre de handicaps qu’elle a finalement surmontés. Cette configuration actuelle lui donne raison une campagne de proximité, une problématique plus proche des préoccupations des gens que les grandes envolées lyriques ou les grands sujets, qui certes sont importants, mais qui à la fin du mois ne remplissent pas les assiettes. Cette présidentielle est une élection du quotidien. L’immense majorité de nos électeurs ne se reporteront pas sur Mélenchon Une fois au second tour, quelles alliances pourraient-on retrouver pour renverser Emmanuel Macron ? Je pense que le front anti-Macron est beaucoup plus important que le front anti-Marine. Il faut rassembler tout le monde, des voix de droite, l’électorat de Zemmour, de Pécresse, mais aussi des voix de gauche qui ne voteront jamais Macron. Il faut arriver à leur parler ou contribuer à les désamorcer. Il y a les gens qui nous soutiennent, ceux qui nous contestent et ceux qui observent et ne prennent pas parti. Ce sont des gens qui compte dans l’élection, il faut leur parler. Cette élection est dans une situation très intéressante. Dans le cas où Jean-Luc Mélenchon parviendrait à passer devant Marine Le Pen et se qualifier au second tour, pourriez-vous participer au front anti-Macron en votant pour lui ? Non. Je ne pense pas que notre électorat soit enclin à voter pour l’extrême gauche de Mélenchon. Une partie des classes populaires, qui ont des préoccupations sociales importantes, pourraient se reporter vers lui. Néanmoins, il est très pro-immigration, islamo-gauchiste… Ça éloigne beaucoup notre électorat de son vote. L’immense majorité des électeurs de Marine Le Pen ne se reporteront pas sur Jean-Luc Mélenchon, même contre Macron. N’en demeure pas moins, qu’une part non-négligeable de l’électorat de Mélenchon se reportera sur nous, même si c’est un vote très clivant. Il ne faut pas s’adresser aux états-majors des partis mais aux personnalités et aux électorats Marine Le Pen souhaite un gouvernement d’union national. Avec qui pourra-t-elle gouverner le pays, en cas de victoire ? Le seul ministère qu’elle a donné, c’est Jean-Paul Garraud à la Justice. Ce ne sont pas les noms qui sont importants c’est ce dont on veut en faire et sur quelle majorité parlementaire allons-nous nous appuyer. Encore faut-il une majorité au Parlement. Elle sera nécessairement plurielle, diverse et appuiera le projet présidentiel. Il y a peut-être plein de noms que l’on ne connaît pas qui en feront partie. Il y a plein de personnalités remarquables, méconnues qui travaillent auprès de Marine Le Pen. Il ne faut surtout pas se battre sur des noms, ça ne veut rien dire. En revanche, sur les idées, il faut bâtir une majorité. Est-ce toujours possible d’avoir une coalition à l’Assemblée avec Reconquête! ? Il y aura nécessairement des gens qui sont à Reconquête!, mais je n’ai jamais cru aux accords de partis. C’est contre-productif. On ne peut pas dénoncer les arrangements et les combinaisons chez les autres durant la campagne et faire pareil. Il ne faut pas s’adresser aux états-majors mais aux personnalités et aux électorats. C’est là que se fera l’alliance, autour du projet. Quelle place jouera le Rassemblement national dans la recomposition à droite qui semble se dessiner ? Le RN sera l’équipe motrice de la recomposition. Peut-être moins sur l’ancien clivage droite-gauche que sur le clivage souverainisme-mondialisme. C’est un clivage transversal, très présent dans l’opinion. La recomposition se fera dans la perspective des élections locales. Après les législatives, il faudra préparer immédiatement les élections municipales. Jordan Bardella s’impose de plus en plus dans le débat politique. Est-il la relève du Rassemblement national ? Est-il le futur candidat le plus abouti, capable de ramener les déçus de Marine Le Pen ? Il est très bon. Il ne fait aucune faute, maîtrise les éléments de langage… C’est un profil qui attirera d’autres jeunes. Il n’est pas dogmatique mais reste ferme sur les principes. Si Marine Le Pen n’est pas aboutie, elle a l’air de l’être davantage que Zemmour, les chiffres sont là . Les gens qui sont partis l’ont fait pour de très mauvaises raisons. Il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas. On peut être en désaccord. Le RN n’est sûrement pas un parti exemplaire, mais partir en “dégueulant” sur les gens qui vous ont fait ce que vous êtes, c’est impardonnable. Vous devez tout à votre parti ? En grande partie. Reste le travail de terrain, la patience. J’ai été conseiller régional pendant huit ans en Ariège, pas à Carpentras ou ailleurs. Si demain, je n’étais plus d’accord avec les dirigeants, je quitterais la vie politique. Si Zemmour avait fait campagne en développant son corpus, très certainement, cela aurait été autre chose que de passer son temps à critiquer Marine. Démétropoliser, c’est aussi délocaliser l’économie En 2017, Marine Le Pen misait beaucoup plus sur la ruralité que lors de cette campagne. A-t-elle un projet spécifique pour les campagnes ? La ruralité c’est aussi un grand problème de pouvoir d’achat. Dès que vous sortez de chez vous, vous prenez la voiture. Les problématiques du carburant, de l’énergie, des emplois, de l’aménagement du territoire comptent aussi. Nous poserons la question de “quelle France pour les 50 années à venir”. Voulons-nous des grandes mégapoles sans rien autour ou redonner vie à la ruralité par un processus de démétropolisation ? Quelles mesures pour redynamiser la ruralité ? Il faut à la fois sauvegarder l’agriculture, s’occuper des routes qui sont très abîmées. Quand on dit démétropoliser, c’est aussi délocaliser l’économie autour des grandes mégapoles pour donner des emplois dans la ruralité. Je me suis battu toute ma vie pour arrêter d’agglomérer à la ville-centre de Toulouse tous les équipements très importants qui a contribué à asphyxier Toulouse et vider tous les autres départements. L’aéronautique a été un bon exemple Airbus à Blagnac et plein de sous-traitants dans les départements voisins. Seulement, quand l’aéronautique tousse, ce sont tous les départements qui s’enrhument. Si on veut refaire le tissu rural, il y a aussi le tourisme, l’agriculture… Marine Le Pen a été qualifiée d’animaliste primaire » par le président de la fédération nationale des chasseurs… J’appelle le mouvement des chasseurs les opportunistes primaires. Ils grenouillent avec Macron depuis déjà quatre ou cinq ans. Ce sont des politiciens. J’ai des membres de ma famille, des amis qui chassent, ils ne voteront jamais pour Macron. Les chasseurs sont un élément de la régulation écologique du pays. N’y a-t-il pas une ambiguïté lorsqu’elle évoque une reconnaissance du statut de l’animal, l’interdiction de la chasse à courre ? Elle n’a pas dit qu’elle interdirait la chasse à courre. Elle veut laisser la liberté, mais on peut aussi comprendre que ça ne plaît pas à tout le monde, sans pour autant être obligé de l’interdire tout le temps. Il y a aussi des pratiques barbares que l’on est en droit de dénoncer. Je ne suis pas pour interdire la corrida, mais je comprends qu’il y ait des gens qui soient contre. Marine Le Pen ne l’interdira pas. Il ne faut pas être dogmatique sur ces sujets. Les chasseurs vivent de la ruralité, entretiennent les sentiers… Ils pratiquent à leur manière la véritable écologie. Sans les chasseurs, il faudrait le faire. Les écologistes sont des talibans, ils n’apportent rien. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles, les chasseurs ne s’amusent pas à tirer sur les cyclistes.
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